luciole

joined 1 year ago
[–] luciole@beehaw.org 12 points 2 days ago (1 children)

The gaming industry has treated their workforce very badly and yet they are still attracting the best because it remains a "dream job" for many. I remember reading somewhere that the same kind of thing happens with airplane pilots.

[–] luciole@beehaw.org 2 points 2 days ago

That’s putting it squarely.

[–] luciole@beehaw.org 5 points 2 days ago* (last edited 2 days ago)

Despite the corporate crust one has to deal with when playing a Ubisoft game, I do enjoy how hard they go on Diversity, Equity & Inclusion. The seemingly endless flow of bigoted tears that follows is priceless.

[–] luciole@beehaw.org 1 points 3 days ago* (last edited 3 days ago) (1 children)

I hope you work in a field where worrying about your integers hitting larger values than 9 quadrillion is justified.

[–] luciole@beehaw.org 1 points 3 days ago (3 children)

The JavaScript Number type is implemented as an IEEE 754 double and as such any integer between -2^53^ and 2^53^ are represented without loss of precision. I can’t say I’ve ever missed explicitly declaring a value as an integer in JS. It’s dynamically typed anyways. There’s the languages people complain about and the ones nobody uses.

[–] luciole@beehaw.org 18 points 3 days ago (2 children)

Floating-point arithmetic is important to understand at least vaguely since it’s a pretty leaky abstraction. Fortunately, we don’t need a "✨Member-only story" on Medium to get acquainted with the underlying concepts.

[–] luciole@beehaw.org 10 points 3 days ago (2 children)

He’ll be so cute after a good trim 🥰

[–] luciole@beehaw.org 27 points 3 days ago (4 children)

He's going to the vet isn't he.

[–] luciole@beehaw.org 2 points 3 days ago (1 children)

That’s a 1 month old thread my man :P

Not sure what you mean. The thread was created August 16, my comment was made August 21, and now here you are replying on September 24. Some fediverse hiccup maybe.

So anyways I don't have anything a cursory search wouldn't turn up.

[–] luciole@beehaw.org 6 points 4 days ago (1 children)

I was wondering if indirect cannibalism (human eating pig that ate human) would be dangerous... then I realized indirect cannibalism is always because we all return to the earth as we are fed by it.

[–] luciole@beehaw.org 19 points 4 days ago (3 children)

They mean 32°C.

[–] luciole@beehaw.org 26 points 5 days ago (1 children)

Trick question. The sun is in the sky (daytime) not in space (nighttime)! As we all know, the higher you are, the less there is oxygen. That is because the sun burns most of the oxygen in the sky. Fortunately plants produce oxygen in the daytime faster than the sun burns it. It's common sense really.

 

Inquiet de la « crise des services publics » et en rupture avec les orientations du gouvernement, le député caquiste Youri Chassin claque la porte du caucus de la CAQ et siégera désormais comme indépendant.

 

Young artist with inspired angsty compositions. They have an EP out and I'm hoping they eventually get around to dropping a full album.

 

Fresh new Louis Cole dropped along with announcement for a whole new orchestral album to be released Aug. 9.

 

It’s March 14th! An excellent day to eat pie and do maths. I might brush up on my geometry and try the NASA Pi Day Challenge.

 

"SMILE is a post-punk band with a singer who prefers not to sing."

Whole album's a banger. Sort of Sonic Youth vibes except I don't get bored halfway through (sorry Sonic Youth fans 😬)

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submitted 9 months ago* (last edited 9 months ago) by luciole@beehaw.org to c/quebec@lemmy.ca
 

Pièce d’Alexandra Stréliski dévoilée le mois passé. Ça fera changement de la politique. Ne vous gênez pas pour partager aussi vos coups de cœur musicaux québécois.

 

Northvolt (oui ce Northvolt là) prépare une nouvelle génération de batterie supérieure à la lithium-ion, alors même qu’on vient de leur payer une fortune pour qu’ils bâtissent ici une usine de batteries… lithium-ion. J’espère vraiment qu’elle sera pas déjà obsolète avant de lever de terre.

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miam~miam (beehaw.org)
 
 

Je suis souvent en colère. Pas en furie, juste en rogne. C’est un sentiment particulièrement stérile qui n’a rien à voir avec les belles colères des révoltés, une sorte de ronchonnement intérieur totalement dénué d’envergure et de portée – en général, seuls les arbres entendent mes ruminations et je pourrais jurer qu’ils ne sont pas impressionnés.

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C’est récurrent, pourtant, un matin sur deux, peut-être plus, peut-être moins en période creuse, je parcours les chroniques indignées de certains journaux, et je viens, comme on dit si justement dans nos contrées, en beau câlisse.

C’est une colère multicouche, elle a différentes raisons d’être qui chacune l’engraissent. J’en veux aux chroniqueurs qui manquent de nuance, j’en veux à la culture de l’indignation qui rend la nuance si peu désirable, je m’en veux d’être cette personne pointilleuse et tatillonne qui peut passer des matinées entières à avoir des discussions imaginaires avec ceux que je juge de mauvaise foi, absurdes joutes verbales où je parviens toujours à leur faire entendre raison, allez, tu vois bien que si on prend ça en considération, ça change quand même la donne, non ? Merci pour ton écoute.

Pourtant, ce ne sont pas les raisons d’éprouver une juste colère qui manquent. La liste est longue, on la connaît bien.

On devrait tous vibrer de rage face aux innombrables injustices dont est cousue notre société, il y a assez d’iniquité dans nos villes, nos pays et notre planète pour attiser durant toute une vie les braises d’une révolte féconde.

Malheureusement ce n’est pas cette révolte-là qui est attisée par mes lectures matinales, même si je retrouve souvent, entre les lignes outrées que je lis, les mêmes inquiétudes que les miennes, le même effarement face à divers enjeux. Mais c’est une inquiétude qui m’est transmise avec hargne, un effarement qu’on me crie par la tête en me montrant du doigt ceux qui ne le partagent pas, des imbéciles, des crétins, des pleutres et des losers, des moins que rien qui ne méritent que morgue et mépris. Ça vous gâche un consensus, tout ce fiel.

Certains sont-ils mobilisés par ces stridulations quotidiennes ? Est-ce qu’à force de se faire dire qu’on est une idiote utile trop à gauche ou une mauvaise alliée trop à droite, on finit par voir la lumière ? Considérant que la plupart de ces textes prêchent principalement aux convertis, lecteurs conquis d’avance qui aspirent à être confortés dans leurs croyances en ouvrant leur journal, qui cherche-t-on à convaincre avec ces phrases belliqueuses et ces propos badigeonnés de vitriol ?

On me dira, comme le fait régulièrement mon chum qui est écœuré de m’entendre argumenter dans le vide, de ne plus lire ces publications. Mais leur présence est telle dans le paysage médiatique que j’aurais l’impression de faire de l’écoute sélective. Je pourrais aussi faire un petit pas de recul, en prendre et en laisser, ne pas me laisser atteindre par ce ton constamment remonté.

Mais on en vient à se laisser gagner par cette mentalité d’assiégés, toute cette opiniâtreté dans le rejet de l’autre finit par percoler, ces incessants appels à la hargne fonctionnent, parce que même si je n’en entends plus le propos, j’en retiens l’essence : vous n’êtes pas en crisse ? Soyez en crisse ! Je n’ai pas envie d’être en crisse. J’ai envie de comprendre.

Mais les lumières de ces textes n’éclairent pas, elles aveuglent. Et plutôt que de sortir de ces lectures galvanisée, remplie d’une noble envie d’agir et de répandre la bonne parole, je ferme l’ordinateur, toute hérissée d’une colère informe et poisseuse que je traîne avec moi une partie de la matinée. Je prépare le lunch de ma fille, je la regarde partir pour l’école, je sors, je travaille, avec toujours derrière moi ce sentiment acide et mesquin.

Il me suit parfois jusque dans un bois où je passe presque chaque jour, j’entre alors dans un dôme de chants d’oiseaux avec ma petite rancœur et cette vaine agitation née de l’impuissance. Le grand pic est là qui me salue, comme la tortue peinte et les brochets qui fraient dans les eaux peu profondes, mais je ne les vois pas, je bougonne d’une bougonnerie qui n’aidera jamais personne, qui ne fera avancer aucune cause.

Je finis par en vouloir à ma colère elle-même, je la trouve petite et veule, elle n’a même pas l’élégance d’être profonde ou la fierté de m’appartenir, c’est une colère manufacturée et contagieuse, un produit, particulièrement cheap de surcroît, que j’ai acheté comme une épaisse. Parce que ce ne sont pas les idées que je lis qui me dérangent et me font rouspéter des matinées de temps. Dans ce climat médiatique, l’opinion est un emballage, ou à la rigueur une plus-value. Le vrai produit, ce qu’on nous vend, c’est une indignation qui se limite à elle-même, et à son instrumentalisation par ceux qui savent s’en servir.

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